Eglise des Dominicains

Chassés à la Révolution française, les Dominicains reviennent à Bruxelles en 1900 et achètent des parcelles de terrain pour fonder un complexe monastique. Un géomètre expert, du nom de H. Broeckx-Maes, dresse les plans d’un couvent dont le style néogothique est imprégné de Renais- sance flamande. La façade en brique, qui donne sur la rue Leys, se com- pose de travées dites « brugeoises », chacune surmontée d’une lucarne- pignon. Des décors en briques et une grande diversité au niveau des ouvertures animent l’ensemble. Le complexe s’enrichit par la suite d’une église de style néogothique qui sera construite entre 1904 à 1906 par Louis Corthouts ou l’architecte Verhelle... le doute plane encore! L’intérieur de Notre-Dame-du-Rosaire bénéficie d’une polychromie découlant de la variété des matériaux employés. Ainsi, outre les briques rouges et la pierre bleue déjà utilisées pour les façades, on remarquera les briques jaunes des quartiers de voûte. Les arcs ogivaux de la nef reposent sur des piliers massifs annelés. Au sol, des carreaux de céramique de cou- leurs différentes participent, eux aussi, à la richesse de la polychro- mie. L’édifice a conservé des autels, de remarquables confessionnaux et une chaire néogothique.
L’église et le couvent des Domini- cains forment l’un des ensembles néogothiques les plus homogènes de Bruxelles.